Les origines du shiatsu

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Selon la tradition, l’Inde aurait été le berceau de toutes les disciplines corporelles de bien-être. Enseignées par des moines bouddhistes, ces techniques se propagèrent d’un côté vers la Birmanie, le Cambodge, le Laos et la Thaïlande, de l’autre vers la Chine où elles se modifièrent sous l’influence conjuguée du Taoïsme et du Confucianisme.
Le Shiatsu (pression des doigts) s’inscrit dans la filière particulièrement riche des techniques manuelles pratiquées depuis des millénaires en Extrême Orient, mais son histoire est récente et le lieu précis de sa naissance est le Japon.
Dans ce pays, la plus ancienne des techniques manuelles est nommée TEATE (mains dessus) et elle est mentionnée dans un texte datant de 2.000 ans. Entre les années 710/794, il adopta sous le terme de Kampo, le système médical chinois, qui utilisait les massages (AN-MO et TUINA), l’acupuncture, la moxibustion et la pharmacopée chinoise.

Son évolution dans le temps

Au fil du temps, la technique manuelle chinoise, devint japonaise (Anma) et connut son apogée à l’époque EDO (1616-1867). Dans le livre Ampuku Zukai, ecrit en 1827 par Shinsai Ota, sont décrits les premiers protocoles de pressions, fondateurs du Shiatsu actuel.
À partir de 1868, la médecine occidentale fut imposée et les disciplines manuelles de prévention d’un état de bien être par des vibrations, percussions et étirements perdirent de leur importance, au profit de techniques curatives comme la chiropraxie, l’ostéopathie et les « massages occidentaux ».
L’ANMA devint une spécialité pratiquement réservée aux non-voyants, qui œuvraient sous la protection d’un diplôme d’Etat. En parallèle, se développait une pratique appelée SHIATSU en raison de la différence des résultats obtenus par la pression des doigts à la place des massages. Le mot Shiatsu apparut la première fois dans le livre Shiatsu Ryoho, publié en 1939, sous la signature de Tenpeki Tamai.
La première clinique à utiliser un protocole Shiatsu fut ouverte par Tokujiro Namikoshi en 1925 et, en 1940, il ouvrit la première école de formation de praticiens en Shiatsu. Sous son impulsion, en sa qualité de dirigeant de l’Association Japonaise de Shiatsu, le Ministère japonais de la Santé, reconnut officiellement le SHIATSU en 1955.

De nos jours

En 1957, Le Ministère japonais de la Santé publiait le livre « Théorie et pratique du Shiatsu », d’où est extraite la définition suivante : « Le Shiatsu est une technique qui utilise les doigts et les paumes des mains, pour exercer des pressions en des points déterminés, avec l’objectif de corriger des irrégularités de l’organisme, de préserver et d’améliorer l’état de santé et de contribuer à l’amélioration d’états morbides spécifiques ». En 1964 le Shiatsu était enfin reconnu comme une pratique indépendante des massages.
Du Japon, les premiers élèves diplômés de l’Ecole Japonaise de Shiatsu (l’actuel Japan Shiatsu College), commencèrent à diffuser des techniques dérivées aux Etats Unis, Canada et Europe.
En 1970, le Shiatsu fit son apparition en France grâce à des Maîtres comme Y. Kawada, T. Kagotani, R. Tokuda, H. Izumo et quelques autres, sans oublier des stages ponctuels animés par des personnalités prestigieuses comme Toru Namikoshi, S. Masunaga et W. Ohashi.
En 1994, la Fédération Française de Shiatsu Traditionnel voyait le jour avec, pour vocation principale la défense, l’illustration et la promotion du Shiatsu d’une part, et d’autre part son enseignement et sa pratique.